L’éducation : priorité de l’année 2023

Café-discussion du samedi 04 février 2023, animé par Morgane Christien, Adjointe au maire en charge de l’Education, de la vie étudiante et de la prévention santé.

Priorité à l’éducation et à la jeunesse en 2023

Fabrice Loher, maire de la ville de Lorient, a souhaité placer l’année 2023 sous le signe de l’Education et de la Jeunesse, après la culture en 2022.
La volonté : renforcer l’attractivité des écoles lorientaises et offrir des conditions de travail dignes du XXIe siècle aux enfants lorientais.

Lorient compte 27 écoles publiques dont 21 sont organisées en groupes scolaires : 14 écoles maternelles et 13 écoles primaires dont elle a la charge et dont elle est propriétaire des locaux.

Ses compétences sont :

  • La gestion du bâti : construction et entretien
  • L’organisation du temps périscolaire
  • L’organisation de la restauration scolaire
  • La gestion des personnels non enseignants comme les ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles)
  • La gestion de la sectorisation scolaire

La gestion du bâti : gros objectif du mandat

L’attractivité des écoles ne se fait pas uniquement avec des projets ; elle dépend également de la qualité du bâti.

C’est une grosse compétence à Lorient car les écoles y sont vieillissantes.
Toutes les écoles lorientaises seront restructurées durant ce mandat et sans doute sans doute encore le suivant, l’objectif étant de permettre aux enseignants et aux enfants d’évoluer dans des conditions optimales.

Il est nécessaire de repenser les espaces pour répondre aux nouvelles façons d’enseigner

Cela nécessite de nombreux travaux d’aménagement et d’embellissement et donc un budget conséquent avec une programmation lourde.

Une étude a été confiée à un cabinet spécialisé qui a effectué un diagnostic sur l’ensemble des écoles de la ville et qui a émis des préconisations relatives à l’aménagement et à l’isolation.
Un plan de sobriété énergétique important en a découlé.

Il est à rappeler que le renchérissement du coût énergétique des écoles pèse plus de 3 millions d’euros, auxquels s’ajoute l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires : c’est plus de 5 millions d’euros supplémentaires que la ville va devoir absorber sans augmentation de la participation de l’Etat.
Il est donc très important de faire des économies d’énergie sur le moyen et long terme.

Il est important également de programmer les investissements, d’établir un calendrier pour le phasage des travaux.

Le plan de rénovation des bâtiments scolaires sera présenté en juin 2023.

L’organisation du temps périscolaire

La mairie est en charge du temps périscolaire du matin, de la pause méridienne, du soir et du mercredi.

Elle travaille de manière très étroite avec l’Education Nationale, les chefs d’établissement, l’inspecteur de circonscription et les parents d’élèves pour établir de PEDT (Projet Educatif Territorial) qui vise à accueillir les enfants dès 7h45 le matin, durant les 2 heures de la pause méridienne et jusqu’à 19h45 le soir.

Elle travaille également avec les opérateurs de la ville pour organiser le “Plan Mercredi”.

L’objectif : proposer une ouverture culturelle, artistique et sportive en complémentarité avec ce que les enfants apprennent à l’école.

L’offre de la pause méridienne a été enrichie : ouverture à la culture et langue bretonne, activités de ressourcement avec du yoga et des activités zen, activités sportives encadrées par des animateurs de la ville et de clubs sportifs pour lutter contre la sédentarité, activités artistiques encadrées par de associations telles que la peinture ou la poterie et enfin sensibilisation au bien-être animal pour travailler sur l’empathie et développer le rapport aux animaux.

Les services s’emploient à faire à tourner les différents intervenants sur toutes les écoles afin que chaque enfant bénéficie de ces activités variées et diverses… tâche au combien ardue !

L’organisation de la restauration scolaire

La ville de Lorient a fait le choix de la confier à la cuisine centrale située à Kerlétu qui offre une cuisine réputée de grande qualité gustative et pour le prix de ses prestations.

Les menus sont élaborés dans le respect de la loi nutrition de septembre 2011 qui vise à augmenter la consommation de fruits et légumes, les apports calciques et en fer, diminuer les apports en sel, en graisse et en sucre. Les menus sont établis sur un cycle de cinq semaines.

Lorient est une ville pionnière pour la démarche qualité alimentaire en restauration scolaire.

Celle-ci est devenue une action pérenne, enrichie au fil du temps de différentes filières Qualité : agriculture biologique (34%), labels rouges (4%), filière Bleu-Blanc-Cœur (8%), circuits courts, pains provenant des boulangers lorientais et poisson frais du port de Keroman (10%).

La gestion des personnels non enseignants

La ville de Lorient met à la disposition de chaque classe un ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles). Leur nombre a été maintenu malgré des contraintes budgétaires fortes.

Des AESH (Accompagnants d’élèves en situation de handicap) sont également mis à disposition des écoles sur la pause méridienne.

La gestion de la sectorisation scolaire

Lorient comptant plusieurs écoles publiques sur son territoire de la commune, le conseil municipal est en charge de déterminer dans quelle école doivent être affectés les élèves en fonction de leur lieu de résidence dans la commune.

C’est un travail d’équilibriste chaque année, mené par la mairie en concertation étroite avec le ministère de l’Education Nationale et son Directeur académique des services et qui vise à déterminer la géographie où les besoins sont les plus importants.

La carte scolaire pour l’année 2023-2024 se discute actuellement.

Ouvertures et fermetures de classes attendues

Il va falloir s’attendre à des fermetures de classe dans 7 à 8 écoles fragilisées dont l’école Jacques Prévert de Bois du Château. A contrario, des écoles plus sollicitées (densité du quartier, proximité des lieux de travail) vont sans doute connaître des ouvertures de classe.

La baisse démographique dans certains quartiers se traduit par moins d’élèves dans les écoles publiques donc des fermetures de classe difficiles à gérer car une classe et un enseignant de moins dans une école suppose des classes plus chargées par ailleurs : c’est un enjeu important pour les années à venir.

Certaines écoles devront être mieux calibrées. Dans certaines d’entre elles, des salles sont non utilisées; les espaces pourraient alors être affectés à d’autres destinations comme des logements pour étudiants, jeunes actifs ou personnes rencontrant des difficultés à se loger.

Chaque année, la ville traite entre 40 et 60 demandes de dérogations.

Chaque parent d’élève désireux de changer son enfant d’école est reçu et chaque demande est étudiée. Elles sont toutes légitime mais il est cependant difficile de les satisfaire toutes pour des questions d’équilibre.

La sensibilisation à la santé

La ville accompagne les associations qui interviennent dans les écoles et les quartiers pour des actions de lutte contre le diabète et la prévention des conduites à risque. Elle leur apporte un soutien logistique et des supports de communication.

C’est un enjeu important pour nos écoles

L’accompagnement des classes ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) et des Unités d’enseignement pour enfants autistes (UEMA – UEEA)

Les classes ULIS

Elles sont présentes dans les écoles élémentaires René Guy Cadou, Le Manio, Kermélo et Bois Bissonnet.

Ce sont des classes inscrites dans le projet d’école qui accueillent des élèves en situation de handicap de façon différenciée afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire. Ceux-ci bénéficient de temps d’inclusion dans les classes ordinaires et participent à la vie collective, sociale et festive de leur école et sont accompagnés par un auxiliaire de vie scolaire collectif sur l’ensemble du temps scolaire.

Les Unités UEMA et UEEA

La première UEMA (Unité d’enseignement maternel autisme) a été créée en 2022 à l’école du Manio.

Elle prend en charge les jeunes enfants autistes de 3 à 6 ans. L’objectif est de permettre à ces élèves de poursuivre une scolarité en classe ordinaire, avec ou sans AVS (auxiliaire de vie scolaire) à l’issue de ces 3 années.

Un projet d’UEEA (Unité d’enseignement élémentaire autisme) devrait voir le jour à l’école de Merville.

Ces classes adaptées impliquent davantage de moyens et d’enseignements en fonction du handicap à prendre en charge mais également des lieux d’accueil aménagés même si elles s’inscrivent dans un processus d’inclusion avec des ATSEM et AESH.

L’accompagnement des écoles privées

La ville leur verse un forfait équivalent au coût moyen d’un élève du public.
Elle les accompagne sur certains projets, sur leurs supports de communication et sur les mobilités.

Chaque élève du privé est traité avec le même égard que les élèves du public.

Un travail en transversalité

Vous l’aurez compris : la transversalité avec tous les services est indispensable. Rien n’est cloisonné et il existe de nombreuses interférences avec d’autres services de la mairie.
Morgane CHRISTIEN travaille en étroite collaboration avec beaucoup d’autres élus et services de la mairie :

  • Fabien Audard pour le sport à l’école,
  • Michel Toulminet à l’urbanisme pour trouver du foncier,
  • Laure Dechavanne à la voirie pour la sécurisation des abords des écoles et les cheminements doux,
  • Lydie Le Pabic aux jumelages pour accompagner les familles modestes lors des déplacements scolaires,
  • Alain Le Brusq à la vie économique locale pour trouver des espaces commerciaux inoccupés qui pourraient se transformer en lieux d’accueil des tous petits : Maisons d’Assistants Maternels ou micro-crèches…

Questions – Réponses

La ville est-elle propriétaire des murs des 27 écoles ?

Oui pour les 27 écoles élémentaires.

Le secondaire est géré par le Conseil Départemental mais des élus de la ville siègent au Conseil d’Administration des collèges, les lycées par la Région.

Dans quelles écoles faut-il s’attendre à des fermetures de classes ?

8 ou 9 écoles ont des effectifs de 19 ou 20 élèves par classe là où ils atteignent 26 ou 29 dans d’autres.
Il faut arriver à un équilibre de 23/24 élèves par classe.

Il y a une vigilance à Pagnol et Prévert à Bois du Château en élémentaire. Dans le cadre de l’ANRU, tout le quartier va être restructuré et des mouvements sont à prévoir sur les années à venir. De grands immeubles vont disparaître et avec eux, de nombreuses familles avec enfants. Les écoles vont donc perdre des effectifs et ne pourront continuer à fonctionner avec des effectifs de 15 élèves.

La mairie entretien un bon dialogue avec l’Education Nationale qui est sensible aux particularités du quartier.
Une classe a fermé à Prévert avec des effectifs de 19 par classe mais une classe a ouvert au Manio où les élèves étaient 29 par classe.
Les autres points de vigilance sont à Pagnol, René Guy Cadou, Keryado, Kerfichant, Kerentrech et Keroman.

A contrario, il y a des attentes à Merville, école de centre-ville pour laquelle il y a le plus grand nombre de demandes de dérogation tout comme à Bisson ou au Manio.

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