Mon Centre-ville Demain : 1er bilan

Café-discussion du 16 décembre 2023 animé par Laure Dechavanne, adjointe au maire en charge des mobilités et de l’espace public et Alain Le Brusq, adjoint au maire en charge des commerces et de la vie économique locale.

Le projet est né de deux réflexions :
1. le dysfonctionnement du stationnement dans le centre-ville de Lorient : il était difficile d’y trouver une place;
2. la volonté du maire de Lorient de végétaliser le centre-ville et de redonner de la place aux piétons.

Trois groupes de travail ont été créés : 1 groupe de commerçants, 1 groupe d’habitants et d’usagers du centre-ville et 1 groupe de travail composé d’institutionnels et d’employeurs du centre-ville.

Ces groupes de travail ont été animés par un cabinet extérieur durant deux ans.

La première option retenue a été de piétonniser les rue Léo Le Bourgo et Auguste Nayel, pour pallier aux réflexions sur la vitesse excessive des véhicules en hyper-centre, notamment sur la place Aristide Briand.
Sa mise en œuvre début juillet 2023, à titre d’expérimentation, a été très efficace mais elle a brouillé le message d’entrée dans la ville de Lorient.

La deuxième option retenue a été de piétonniser la rue de la Patrie, axe qui recueillait le consensus.
L’expérimentation a été lancé le 8 décembre.

Nous arrivions dans la période des vacances estivales et du Festival Interceltique. Les cafetiers de la place Aristide Briand ont pu agrandir leurs terrasses et les chiffres d’affaire s’en sont trouvé fortement confortés voire davantage, et ce jusqu’à début octobre.

Les réunions de pilotage de l’expérimentation se sont alors transformées en bataille rangée entre les commerçants d’une part, les services techniques de la Mairie et les élus d’autre part, avec des attaques dommageables.

Les services en ont été très affectés, compte tenu du travail et de la pédagogie que cela a nécessité. Il ne s’agit en effet pas de tourner un panneau pour changer le sens de circulation d’une rue; il faut respecter les lois administratives, prendre des arrêtés…
Cependant, peu à peu, les commerçants mécontents, pris individuellement, ont fini par comprendre.

Il est toutefois regrettable qu’on n’ait pas entendu les commerçants satisfaits de la piétonnisation, et il y en a!
Ils ont malheureusement été écartés des discussions entre commerçants mais certains d’entre eux doivent rencontrer la Chambre de Commerce pour exprimer leur avis et se faire entendre!

Des messages de satisfaction sont arrivés depuis la remise en circulation de la rue Léo Le Bourgo.

Toutefois, la réflexion sur la rue Le Bourgo se poursuit, cette dernière présentant tous les atouts d’une rue piétonne, contrairement à la rue Nayel qui ne présente que peu d’intérêt à être piétonnisée. Il faudra cependant réfléchir à d’autres solutions pour y apaiser la circulation. les voitures y roulant parfois très vite et pouvant être très dangereuses.
La Mairie a écouté les commerçants, notamment sur l’entrée du centre-ville par cette rue qu’il faudra apaiser (il faut quand-même rappeler qu’elle est dans la zone partagée limitée à 20 km/h).

Un comité de commerçants regroupant des commerçants de l’ensemble de la ville va être créé, permettant à chacun d’exprimer son point de vue, certains d’entre eux étant très satisfaits des expérimentations. En effet, la modification des entrées en centre-ville a déplacé les circulations par le cours de la Bôve ou la rue du Maréchal Foch, pour le plus grand bonheur de leurs commerçants!

Il y a beaucoup à apprendre les uns des autres et il est indispensable de laisser la parole à chacun, pour le bien de notre ville.

On entend aujourd’hui les mêmes discours que lors de la piétonnisation de la rue du Port à l’époque et ce sont souvent les mêmes commerçants qui expriment haut leur mécontentement. Personne n’imagine aujourd’hui la rue du Port avec des voitures; elle est même devenue la rue la plus attractive du centre-ville et où la valeur des commerces est la plus élevée.

Les inquiétudes des commerçants sont cependant légitimes face à la conjoncture actuelle : augmentation du coût de l’énergie, inflation qui diminue le pouvoir d’achat et donc les achats plaisir, remboursement des PGE (Prêts Garantis par l’Etat) consentis durant la difficile période Covid.
Certains commerçants, déjà en difficulté avant cette période, risquent gros. Une cellule de crise se met en place à la Mairie pour les accompagner et les aider à anticiper.

D’un autre côté, il existe des commerçants qui souhaitent investir à Lorient : 147 porteurs de projet ont en effet été reçus par Alain Le Brusq cette année. Lorient continue donc à être attractive.

Le premier semestre 2024 va donc être très important et il faudra rester très vigilants.

D’aucun peuvent dire que la période n’était pas la bonne pour lancer ces expérimentations… mais quelle période serait la bonne? Une piétonnisation doit-elle être lancée en période creuse ou en période de forte activité? La période de Noël est-elle bien choisie?

Mais alors, quelle serait la bonne période? Doit-on rester dans l’immobilisme et remettre les projets sine die?
Il a fallu prendre une décision, elle a été prise.

Le climat est aujourd’hui apaisé. La Mairie va travailler avec les commerçants, calmement, chacun écoutant l’autre.
Les mentalités vont changer, certains commerçants changeront leur modèle économique, les associations de commerçants devront être actives… mais il est à parier que dans 2 ou 3 ans chacun reconnaîtra que ce nouveau centre-ville convient au plus grand nombre et que chacun y aura trouvé sa place.

Il n’y a pas de mystère : pour ne pas rester vide, une rue doit être animée. Il faudra donc changer certains modèles économiques, notamment sur les horaires d’ouverture et créer des animations.

Les associations de commerçants en sont conscientes; elles ont même commencé à travailler ensemble, notamment pour créer le programme des festivités de cette fin d’année.
Depuis la piétonnisation de la rue de la Patrie, de nombreuses animations y ont pris place pour le plus grand plaisir les Lorientais, nombreux à y avoir participé.

Alors mettons-nous autour d’une table et réfléchissons aux animations qui feront vivre notre belle ville de Lorient.

Les sens de circulation ont beaucoup fait parler : ils ne sont de fait pas intuitifs et ils bouleversent les habitudes.

Cependant, la volonté étant de rendre le centre-ville aux piétons, il fallait éviter les voitures qui traversent le centre-ville à toute vitesse, sans intention de s’y arrêter; d’où les sens de circulation de la rue de Liège et de la rue Nayel qui font rager plus d’un automobiliste, d’autant qu’elles coupent la rue de la Patrie devenue piétonne mais qui sont alors obligés d’emprunter la petite couronne autour du centre-ville

La volonté est également de faire en sorte que les sens de circulation amènent les automobilistes vers les parkings.

L’objectif est vraiment d’apaiser le centre-ville, que le piéton en reprenne possession et que les parents puissent s’y promener sans avoir peur que leurs enfants ne s’y fassent écraser.

Reste que la rue de la Patrie, qui se veut piétonne, se retrouve toutefois traversée par deux fois par des rues ouvertes aux automobiles alors qu’elle se voulait totalement apaisée et tranquille.

L’objectif à terme est de créer un cheminement qui relierait les places de l’hyper-centre entre elles.

Il partirait de la place Aristide Briand, monterait vers la place Alsace-Lorraine, rejoindrait la place Anatole Le Braz qui est un lien entre la haute ville et la basse ville, passerait par la place Polig Monjarret pour enfin arriver à la place d’Armes.

Créer des liens entre ces différentes places pour créer un centre-ville apaisé.

Contrairement aux idées reçues, le nombre de places de parking n’a pas diminué dans l’hyper-centre, bien au contraire. Il y aura davantage de places disponibles dès les mois de mars et avril.

Dès la mi-février, après le départ de la fête foraine, 140 places vont être mises sous barrières quai de Rohan donc payantes. A terme, seulement 10% des places de l’hyper-centre seront payantes, 90% resteront gratuites.

Il faut trouver un juste équilibre entre ceux qui vivent en centre-ville, ceux qui y travaillent et ceux qui y passent, équilibre délicat à trouver mais qui sera sans nul doute trouvé. C’est une question de temps.

Toutes les remarques sont prises en compte, des solutions vont être apportées, les habitudes vont changer, les polémiques vont s’éteindre peu à peu.
Il n’y aucune raison que la piétonnisation de deux rues ne fonctionne pas à Lorient.

Le projet se fait en plusieurs étapes et le timing est très serré.

Chaque commerçant a été reçu en entretien individuel, par les services de la Mairie d’abord puis par la société qui gère le projet afin de connaître leurs desiderata quant à leur nouvelle installation, de la simple prise de courant jusqu’aux chambres froides.

Ce travail a été énorme et nécessite beaucoup de temps, à la fois pour ces entretiens mais aussi avec les architectes. Les services passent en moyenne 6 à 7 heures avec les architectes, c’est colossal, pour travailler sur les bruits, la lumière, la végétalisation…

Le bâtiment va être conservé dans son ensemble; y sera adjoint un ensemble de 500 m² consacré à la dégustation.

Il s’agissait de faire entrer un cercle dans un carré.

Les poissonniers resteront au centre et chaque commerçant y a trouvé sa place, même si rien n’a été simple, chacun cherchant à conserver les mêmes conditions.
Aujourd’hui la plupart d’entre eux sont apaisés même s’il y avait des inquiétudes, notamment chez les plus anciens qui n’avaient pas bougé leur stand depuis plus de trente ans.

Pour certains, le déménagement sera rapide comme pour le crêpier ou les poissonniers qui ont peu de matériel, pour d’autres, cela sera plus complexe comme pour les bouchers ou les charcutiers qui ont plus de matériel dont des vitrines réfrigérées et des chambres froides.

Les commerçants auront alors entre 8 et 11 jours pour s’installer dans les halles provisoires qui devraient être inaugurées dans la première quinzaine d’avril 2024.
Ils devraient y rester jusqu’à octobre 2025 si tout se passe bien.

Il peut se passer beaucoup d’évènements qui ralentissent les travaux (imprévus qui ralentiraient la déconstruction, aléas climatiques qui ralentiraient la construction…).
Le sous-sol des halles va être modernisé et structuré pour répondre aux demandes des commerçants.

Les choses ne se feront pas dans la précipitation. S’il faut retarder la date d’emménagement, les commerçants passeront les fêtes de Noël 2025 dans les halles provisoires sans perte de chiffre d’affaires.

Les commerçants ont consenti à des “dépenses” qu’il faut considérer comme un investissement pour l’avenir. Pour certains d’entre eux, cela représentera de grosses sommes.

Un travail est mené avec la Chambre de Commerce pour qu’ils bénéficient d’aides à la réinstallation entre 3000€ et 5000€.

Une nouvelle association des commerçants s’est créée avec qui le travail s’est très bien passé, avec une équipe de pilotage et une équipe de suivi et un nouveau règlement intérieur a été élaboré. Plus question de voir traîner des casiers ou des camions frigorifiques autour du bâtiment.

Chaque stand profitera de la lumière naturelle et chacun sera bien visible de tous, que ce soit sur l’anneau extérieur, l’anneau intérieur ou la partie centrale. Chacun d’entre eux disposera d’un extracteur de fumées et sa hauteur sera limitée pour conserver l’esprit magasin.

L’objectif n’est pas de faire des nouvelles halles un supermarché de l’alimentaire. La volonté est d’en faire un lieu convivial, patrimonial.

Il sera possible de s’y restaurer dans l’ergot de 500 m² tourné vers le centre-ville, ouvert de tous les côtés l’été. Au départ, seul un commerçant était intéressé mais aujourd’hui, il y a beaucoup de demandes. Un travail avec les services de l’Etat est mené pour en déterminer les conditions (la proximité des établissements scolaires rend compliqué la vente d’alcool par exemple).

Des casiers réfrigérés ou pas seront installés pour répondre aux nouvelles attentes des clients qui souhaitent pouvoir acheter de beaux produits et retirer leurs achats hors horaires d’ouverture des halles.

La partie côté Caisse d’Epargne va devenir une grande esplanade végétalisée avec des espaces de convivialité et du mobilier urbain adapté.

Sur la partie arrière, La Poste nouvellement installée proposera un distributeur de billets.

On y trouvera une Maison de la presse ouverte toute la journée à partir de 6h00 le matin qui comprendra une ouverture sur les halles et une ouverture sur l’extérieur.

Les marchés du mercredi et du samedi s’y installeront, dans le prolongement de l’entourage des halles.

Le travail avec les architectes est remarquable, beaucoup de choses ont été modifiées pour en faire un beau projet. Reste encore à travailler les détails comme les enseignes ou la luminosité.

Reste le souci de la fresque qui comprend 700 carreaux et fait presque 100 m². Elle avait été ajoutée au bâtiment quelques années après sa construction mais elle y est scellée avec des tiges métalliques.

Le créateur a été contacté et il est rassuré que la fresque soit conservée. Reste à déterminer la manière dont elle va pouvoir être démontée sans que le tout ne tombe.

De nombreuses hypothèses ont été émises pour un nouvel emplacement mais c’est complexe. Il accepterait, étant donnée sa taille, qu’elle soit découpée morceau par morceau ou mètre par mètre.

Pour le moment, le timing est bien respecté et le projet avance bien et les commerçants sont apaisés et rassurés pour la plupart d’entre eux.

De l’innovation sans révolution avec l’esprit de rotondité conservé :  Lorient pourra compter avec de très belles halles en 2026 pour un projet qui coûtera entre 13 et 14 millions d’euros.

La piétonnisation est malheureusement devenue une histoire entre les commerçants et le projet alors qu’il n’y a pas que les commerçants. Les riverains et les usagers devraient eux-aussi être entendus et devraient avoir leur place dans le débat.

La majeure partie des commerçants ne sont d’ailleurs pas contre la piétonnisation mais contre ce qui accompagne la piétonnisation, essentiellement les sens de circulation.

La mairie est consciente des problèmes que posent le nouveau zonage. Le risque de mettre tout le centre-ville en zone 1h30 était que tous les véhicules se stationnent en périphérie avec son lot de voitures ventouse. La zone 3 heures a été créée pour éviter cela.

Le résultat est déjà visible; les voitures ventouse ont quasi disparu du centre-ville.

Les deux zones ont été créées d’abord à la demande des commerçants qui préfèrent avoir des zones réduites en temps pour avoir une rotation des voitures plus importante. Mais il a fallu également penser aux gens qui travaillent dans le centre ou en périphérie (14.000 salariés) et leur éviter d’avoir à changer leur disque toutes les 1h30, tant qu’on ne peut pas leur offrir une solution de parking en structure.

L’objectif était de libérer des places sur l’espace public pour les mettre à disposition des clients du centre-ville. Il n’y a pas de place pour tout le monde… il a alors fallu trouver des solutions de stationnement pour libérer ces places. D’où cet unique macaron par foyer.
Pour les résidents disposant d’une seconde voiture, Lorient dispose de parkings en structure avec des abonnements à un prix défiant toute concurrence (tarif les plus bas de tout l’Ouest) pour précisément leur permettre de disposer d’une solution de stationnement.
D’autant plus que désormais, chaque foyer dispose de 2, 3 voire 4 voitures… il fallait faire quelque chose.

Là aussi, cela va nécessiter de changer ses habitudes et accepter de stationner son véhicule à un peu de distance de son domicile.

Les parkings souterrains coûtent aujourd’hui 900.000 € par an au contribuable lorientais. A l’origine, le parking de la place Alsace-Lorraine, comme celui de la mairie, étaient des parkings provisoires mais comme souvent avec le provisoire, ils sont devenus pérennes.

Les élus ont fait des choix politiques et chacun est libre de ne pas être d’accord mais ces choix sont assumés.

Les gens restent en moyenne 1h30 sur la place Alsace-Lorraine; la zone 1h30 permet donc amplement aux gens de faire leurs achats en centre-ville.

Pour illustrer le fait que les Lorientais sont prêts à marcher un peu plus : l’exemple des Halles.
Pour que les commerçants puissent continuer à travailler durant les travaux, il fallait des halles provisoires. Soit on les installait à Keryado mais nombre d’entre eux y auraient perdu, soit on les installait sur le parking du lycée Dupuy de Lôme, choix qui a été retenu. Le montage de ces halles provisoires a débuté, du stationnement immédiat a donc disparu. Or, depuis le début du montage, aucun commerçant n’a constaté de perte de chiffre d’affaires.

Preuve en est que les clients acceptent d’être stationnés un peu plus loin pour accéder à leurs commerces, quitte à marcher un peu.

Effectivement, le nouveau plan de circulation en surprend plus d’un… nous sommes d’ailleurs nombreux à avoir emprunté un sens interdit depuis sa mise en place!

Il a fallu prendre en compte les nombreux îlots que compte le centre-ville pour permettre aux résidents de continuer à y avoir accès; il a également fallu prendre en compte les gros travaux qui vont débuter au cinéma Rex courant 2024; il a enfin été créé pour éviter les voitures sui ne font que traverser le centre-ville sans s’y arrêter.

Chacun a ses habitudes pour se rendre à un endroit et il va falloir les changer. Cela ne se fera certes pas du jour au lendemain mais cela se fera progressivement.

Et il va falloir réapprennent à marcher… l’hyper-centre de Lorient n’est pas si étendu; seulement 5 petites minutes sont nécessaires pour y accéder du parking des Halles de Merville.
Comment fait-on lorsqu’on se rend dans d’autres villes? Soit on accepte de payer, soit on accepte de marcher!

Le monde change, l’économie change, les attentes changent… on a le droit de ne pas être d’accord mais il faut s’y adapter!

L’objectif final est de redonner ses lettres de noblesse à la place Alsace-Lorraine en y interdisant toute voiture et en en refaisant une place d’agrément et d’animations.

Ce parking est donc provisoire, le temps de construire les parkings en silo à Merville, vers l’Estacade et au CHBS.

Même si ces derniers peuvent paraître trop éloignés de l’hyper-centre, avec la crainte que les clients se déportent vers les zones commerciales, l’étude d’autres villes récemment piétonnisées a montré qu’il n’en est rien. Il faut juste un temps pour que les habitudes changent.

D’autant qu’à partir du mois d’avril, des navettes vont faire le tour des parkings créés pour amener les gens qui y seront stationnés vers l’hyper-centre.

Pour calmer les inquiétudes, la mairie a travaillé à instaurer des places de livraison et des places de stationnement 10 et 30 mn pour chacun puisse continuer à accéder facilement à son commerce habituel.

Seul un commerçant a accepté de communiquer sur ses flux ce qui permet de travailler. Il a effectivement perdu du chiffre d’affaires et a demandé des places 10 mn qui suffisent à ses clients pour faire leurs achats.

Durant les fêtes, la première heure de parking est gratuite… faudra-t-il faire perdurer cette approche?
La mairie ne s’interdit rien et évoluera mais on ne change pas 50 ans d’habitudes lorientaises en 3 ou 4 mois.
Laissons un peu de temps au temps. Le suivi va se faire avec un ensemble de commerçants, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent, les parkings vont arriver, les choses vont évoluer et des compromis vont être trouvés.

Il ne faut pas se voiler la face. Les pertes de chiffre d’affaires ne sont pas plus importantes en centre-ville que dans les zones commerciales. C’est un phénomène conjoncturel dû à une perte de pouvoir d’achat générale (prix de l’énergie, de l’alimentaires, du logement…).
Il ne faut pas non plus négliger la hausse des achats en ligne qui pénalisent fortement le commerce physique.

A Lorient, les emplacements laissés vacants par les grandes enseignes qui ont déposé leur bilan sont très vite repris car ils sont souvent très bien placés. Ce n’est pas toujours le cas dans les zones commerciales qui ont parfois vu partir 4, 5, 6 enseignes d’un seul coup.

Comparaison n’est pas raison.
Lorient compte de très beaux magasins indépendants qu’on ne trouve pas dans ces zones commerciales. Lorient attire de plus en plus de commerçants qui comptaient s’installer initialement à Vannes ou à Quimper.

Une mercerie va ouvrir, le magasin Zara Lorient fait partie des 10 meilleurs Zara de France, les magasins lorientais d’autres grandes enseignes sont dans le top 15… il y a un potentiel certain à Lorient, tout n’est pas aussi noir que certains veulent bien le dire.
Certains commerçants de Lorient doivent se pencher sur leur modèle économique avant de chercher des responsabilités extérieures à leurs résultats.

Pour les livraisons, des places 10mn livraison ont été créées mais elles sont très peu utilisées, les transporteurs ne prenant pas le temps de faire une manœuvre pour s’y stationner.
Pour les autres, taxis, infirmières, entreprises qui doivent venir en centre-ville, des discussions sont ouvertes pour trouver des solutions.

Aujourd’hui, la police municipale fait preuve de pédagogie. Il va falloir apprendre à travailler avec des rues piétonnes, continuer à évoluer en fonction des problèmes qui se posent, notamment pour les entreprises qui y interviennent ponctuellement. Pour les gros chantiers, les demandes d’autorisation sont demandées longtemps à l’avance mais il faut effectivement prendre en compte les petits chantiers ponctuels.

La mairie en est consciente et y travaille. Aujourd’hui, il faut respecter la liberté de commerce. Il s’agit de travailler avec les services juridiques pour savoir s’il est possible de préempter dès lors qu’un projet de restauration rapide ou une nouvelle supérette fera une demande d’installation; ils sont en nombre suffisant.

Il s’agira toutefois de ne pas agir dans la précipitation et bien étudier les projets… On peut citer l’exemple du M Concept Store, ouvert place Anatole Le Braz qui propose des sandwiches à la brioche toastée au homard ou des gaufres coquines ou bien Foodiex, rue du Port qui propose des burgers et tacos faits maison comme les burgers au foie gras ou à la burrata et qui mettent en avant la qualité…  cela reste de la restauration rapide mais les concepts sont fort appréciés.

Mais effectivement, la volonté est là de ne plus laisser de kebabs s’installer.

Le délai maximum est de 3 mois. Beaucoup de demandes ont été déposées en même temps avant l’été et la société en charge de leur fabrication a été débordée. De nombreuses autres personnes ont attendu le dernier moment pour faire leur demande de macarons et là, le délai a été assez long avant de les recevoir.

Le contrat passé avec cette société stipule un délai maximum de 3 mois mais ce délai est maintenant beaucoup plus court.

Tout l’hyper-centre est en zone de rencontre, ce qui signifie que les piétons ont priorité et sont autorisés à circuler sur la chaussée, même si des trottoirs sont présents. D’autre part, cela signifie que la vitesse des autres usagers est limitée à 20 km/h.

Dans ces zones de rencontre, les trottoirs ne sont pas obligatoires puisque le piéton est prioritaire sur les vélos qui eux-mêmes sont prioritaires sur les voitures.

Les voitures doivent donc y être très attentives et donner systématiquement priorité aux piétons.

Son devenir sera en lien avec le projet de la place Anatole Le Braz. Pour le moment, rien n’est décidé.

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