La maritimité : un atout majeur pour le pays de Lorient

Café discussion du samedi 3 juin 2023 animé par Patrice VALTON, maire de Larmor-Plage et vice-président de Lorient Agglomération en charge des ports et de la plaisance.

Les questions ont été très nombreuses… elles sont à retrouver en fin d’article

Le contexte

Lorient n’existait pas avant son port. Elle existe encore aujourd’hui grâce à une activité maritime vraiment impactante pour son territoire.

La Compagnie des Indes, la construction des navires, l’arsenal participaient à la vitalité et au dynamisme de la ville. Ils en ont fait la singularité et ont participé à construire les capitaux de la ville, contrairement à Vannes et à Quimper qui tiraient leurs capitaux de l’agriculture, du commerce ou des entreprises.

Ville aux 5, 6 ou 7 ports ?
L’agglomération pense en fait le territoire comme un seul port.
Evidemment, entre la pêche, le commerce, Naval Group, la plaisance ou la course au large, les activités sont très différentes mais la réflexion doit se faire de manière très transversale en intégrant tous les ports, y compris ceux qui ne sont pas du ressort de Lorient Agglomération car tous partagent un même espace : celui de la rade de Lorient.

Naval Group

Lorient n’est plus un port de guerre.
Naval Group est essentiellement devenu un port de construction navale pour des bateaux de surface.

Le groupe participe significativement à l’économie de la ville.
Son plan de charge s’étale aujourd’hui sur 10 ans ce qui est rassurant et il crée de nombreux emplois, généralement à forte valeur ajoutée et donc générateurs de fort pouvoir d’achat.
La construction navale évolue rapidement et demande des qualifications de plus en plus pointues.

Naval Group constitue ainsi un espoir pour les commerces et pour la richesse de la ville.

Le port de commerce

La Région Bretagne en a confié la gestion à la SAS Port de Commerce de Lorient Bretagne-Sud au 1er janvier 2020 par le biais d’une convention de délégation de service public de 10 ans, voire 15 ans selon le programme d’investissement.

Il a reçu la certification ISO 9001 et 14001 en 2022, la norme ISO 14001 reposant sur le principe de maîtrise des impacts liés à l’activité pour l’amélioration continue de la performance environnementale. L’écopâturage a ainsi été intégré dans sa politique environnementale.

En 2022, malgré le contexte économique international compliqué, le trafic du port de commerce était en progression de plus de 4% sur ses activités historiques (hydrocarbures, vrac agroalimentaire et vrac de construction) : 531 navires accueillis et plus de 2,7 millions de tonnes de marchandises prises en charge.  Il bénéficie en outre d’un plan d’investissement record de 2M€ depuis plus de 10 ans.

Lorient Agglomération œuvre pour en faire une place importante d’importation de céréales labellisées bio pour lesquelles il faut des agréments. Cette labélisation apporterait des perspectives de développement importantes.

Le dossier est en bonne voie même si cette qualification dépend de l’Etat et de la Région.

Le port de commerce participe ainsi à l’activité de la ville qui a besoin de ces bateaux et de ces emplois.

Le port de pêche de Keroman

Propriété de la région Bretagne, le port est géré par la SEM Lorient-Keroman détenue à 60 % par Lorient Agglomération.

Le port de pêche de Lorient est le 1er port français en valeur de vente sous criée,  2ème port français en volume après Boulogne-sur-Mer et 1er port de débarquement de langoustines vivantes.

C’est un pôle économique et stratégique majeur du territoire. Il génère plus de 3 000 emplois directs et défend la voie d’une pêche responsable.

Inventeur d’une criée électronique, il est devenu l’une des places commerciales les plus attractives d’Europe, avec 160 acheteurs réguliers issus de tout le Grand-Ouest voire de l’international, les achats étant aujourd’hui accessibles via internet à des acheteurs distants.

La criée est ainsi en capacité de vendre du poisson qui n’est pas débarqué à Lorient.

Il est cependant en crise pour de multiples raisons mais dont la principale reste le Brexit qui a fortement limité les zones de capture, venant s’ajouter à la politique des quotas et à la forte augmentation des carburants.

La pêche, y compris la pêche côtière connait de grandes difficultés. La pêche hauturière de Lorient qui génère le plus de tonnage a été très fortement menacée, notamment les bateaux de la Scapêche, premier armateur français et plus gros opérateur de Lorient qui alimente les ateliers de marée.

La flottille lorientaise compte 110 bateaux, du ligneur au chalutier, dont une douzaine sont deshauturiers de la Scapêche.

Lorient Agglomération et Olivier Le Nézet, président de la SEM, se battent pour que le port de Lorient conserve ses approvisionnements qui arrivent par camion. De moins en moins de bateaux débarquent leur pêche à Lorient. La darse nord est quasiment vide aujourd’hui.

En revanche, la pêche côtière se porte plutôt bien malgré les difficultés liées à l’augmentation des coûts. Il y a encore de la ressource, notamment de la  langoustine et de la sole.

25 000 tonnes de pêche fraiche sont débarquées et vendues sous criée chaque année, et 80 000 tonnes de produits de la mer y sont traitées (coquillages, crustacés, crevettes cuites, crevettes vivantes, filets de poisson, produits préparés).

Afin de rendre l’avenir plus serein, le port de Keroman travaille à développer l’importation de poisson de l’étranger, y compris de Nouvelle Zélande. Plus Lorient importera de poisson, plus la place de Lorient sera confortée dans le temps. Les espagnols importent déjà du poisson frais et ça fonctionne très bien.

Le nautisme, la plaisance et le pôle course au large

Ces activités sont devenues essentielles pour l’économie de Lorient.

Le pôle de course au large, implanté l’ancienne base de sous-marins, rebaptisée Lorient La Base, est devenu le premier au monde avec un modèle envié par toutes les places. Il est devenu le port d’attache des meilleures écuries et des bateaux les plus rapides au monde.

C’est une remarquable reconversion du site, initiée par Jean-Yves Le Drian.
Il présente un atout de taille : il est accessible par tous les temps et à tout moment de la marée avec un accès au large en moins de 15 minutes.

Il propose plus d’un kilomètre de pontons, des hangars, des bureaux au plus près de l’eau et un accès direct au plan d’eau.

Le site est en forte progression et se voit contraint de refuser l’installation de nouvelles équipes, faute de place et de foncier.

Il oblige cependant à se questionner sur l’organisation de la ville.
Contrairement à beaucoup de ports qui sortent de la ville (Oman, Tanger…), les ports de Lorient sont dans la ville et les espaces maritimes sont protégés.

On peut encore gagner un peu sur l’espace maritime mais très peu sur l’espace urbain.

Il faut donc en repenser l’organisation et certains modèles, en tenant compte des contraintes imposées par les différentes lois : où implanter les entreprises, comment proposer de bonnes conditions d’accueil en termes de logement, de circulation, de stationnement, de crèches et d’écoles pour que ces entreprises ne s’installent pas ailleurs…

Il faut aussi une politique de filières de formations aux métiers liés à la mer et faire en sorte que les jeunes restent faire leurs études et travailler sur le territoire en leur proposant des métiers à haute valeur ajoutée.

Il faut donc augmenter le niveau de la formation pour produire sur le territoire nos ingénieurs, nos chercheurs, nos commerciaux dans cet univers qui devient très demandé.

L’écosystème de la course au large fonctionne bien, il acquiert de plus en plus de valeur ajoutée et participe à développer des activités pour d’autres secteurs que celui du maritime : participation à la construction des ailes d’avion pour Airbus par exemple.
Il permet déjà aujourd’hui de créer des emplois à forte valeur ajoutée.

Le pôle course au large de la presqu’île de Keroman offre aujourd’hui plus d’emploi qu’il n’y en avait en 1995 avant la fermeture de la base sous-marine. La reconversion a donc du sens car elle permet de faire vivre davantage de familles.

L’activité touristique

Elle se fait autour des évènements liés aux courses et à la voile mais aussi autour des éléments de patrimoine.

Elle se fera également sur les bords du Scorff avec un projet de bateau-musée au Péristyle.

L’activité touristique devra être rattachée à l’organisation de l’urbanisme de Lorient pour que l’ensemble soit cohérent et puisse accueillir tous les bateaux du patrimoine maritime navigant comme le Belem, Le Nao Victoria, Le Pascual Flores, le Biche et autres, présents notamment au festival Lorient Océan.

C’est l’occasion d’affirmer la maritimité de Lorient

Quel avenir pour la maritimité de Lorient ?

Le territoire croit beaucoup en l’avenir de ses ports et doit les développer.

Il ne faut cependant pas oublier qu’ils appartiennent à la Région. Il faut donc travailler avec elle tout en gardant une certaine liberté dans le choix des infrastructures et en raccourcir les délais de prise de décision qui sont particulièrement longs.

Il faut également prendre en compte que les collectivités doivent faire face à l’explosion des coûts de fonctionnement, des coûts de l’énergie, des coûts de la construction; elles ont donc de moins en moins de budget à mettre dans ces missions. C’est le cas pour la Région et Lorient Agglomération, c’est moins le cas pour le Département.  Il faut donc conduire une politique maritime et portuaire départementale cohérente.

Chacun défend un peu son pré carré mais tous les acteurs se parlent au cours de réunions de travail qui se tiennent tous les 15 jours voire tous les mois pour définir cette stratégie portuaire dans l’échange.
Il ne faudrait pas qu’une entreprise souhaitant s’installer sur Lorient ne le puisse pas par manque de concertation et de solutions trouvées en commun.

Les projets

L’agrandissement du port de plaisance pour lequel la demande est croissante en est un.

La volonté est de faire du port de Kernevel et Lorient La Base un seul et même port avec une seule entrée. Cela permettrait de gagner environ 500 m de linéaire de pontons pour répondre à la demande.

Aujourd’hui, 2000 bateaux de plaisance sont en liste d’attente et les demandes de 9 teams ne peuvent être satisfaites… autant d’investissements qui ne sont pas réalisés à Lorient.

L’argent public devant prioritairement être dirigé vers le développement des infrastructures d’accueil sur l’eau, des outils publics tels que le Glorieux et ses 3 hangars donnant sur le Ter ont ainsi été vendus à des privés; ils arrivaient en fin de vie et coûtaient très cher à entretenir. Ces ventes permettent en partie de financer ce développement.

Questions-réponses

A qui appartient le foncier de Keroman?

La presqu’île de Keroman se situe sur le domaine maritime propriété de l’Etat.

Le port est la propriété de la Région mais il géré par la SEM Lorient-Keroman, concessionnaire du port de pêche et de l’aire de réparation navale. Lorient Agglomération en détient les 2/3 donc 2/3 de la concession en toute propriété.
Cependant, les projets se font avec l’agrément de la Région qui accompagne Lorient Agglomération.

Peut-on espérer revoir des industries sur le port de Keroman telles que les conserveries?

Nous n’y reverrons pas de conserveries qui sont bien implantées dans la région de Douarnenez et qui travaillent surtout le poisson bleu (maquereau, sardine, anchois) avec un vrai savoir-faire et des équipements de pointe. Lorient n’a aucun avantage économique à faire venir ce type d’entreprises.

Cependant, de nombreuses entreprises sont implantées sur Keroman, entreprises artisanales ou entreprises techniques d’accompagnement à la pêche :  transformation du poisson, mécanique, électronique…

Quid des friches industrielles nombreuses autour des ports?

Elles représentent le devenir de Lorient.

Ce sont des parcelles qui n’ont jamais été construites ou des parcelles qui ont été construites mais abandonnées.

Il y a une vingtaine d’années, la doctrine de la Région était de récupérer ces friches pour définir la stratégie portuaire mais il ne s’est rien passé.

Aujourd’hui, Lorient Agglomération s’attache à définir une stratégie portuaire d’accueil sur les espaces à terre sous l’arbitrage de la Région et sous le régime de l’AOT (Autorisation d’occupation temporaire du domaine public) avec des droits attachés car ces parcelles se trouvent dans le périmètre d’une concession.

Mais ce régime est dissuasif pour les investisseurs qui ne souhaitent pas investir dans de l’immobilier ou un outil de production sans être propriétaire du foncier. De plus, l’activité doit être directement liée au domaine portuaire pour une perspective de développement à long terme.

Il est donc nécessaire de prendre son temps pour occuper ces friches et y implanter des entreprises en harmonie avec l’activité portuaire.

Quid de l’implantation de nouvelles entreprises à Lorient?

Le problème de Lorient, c’est le foncier face à l’obligation de ne pas utiliser les zones agricoles pour y implanter des entreprises.

La Chambre de Commerce via son président Philippe Rouault a accepté l’idée que les entreprises qui s’implanteront sur la partie arrière de ces concessions soient des entreprises dont l’activité n’est pas directement liée au trafic portuaire.

L’entrée à Lorient par la pénétrante n’est visuellement pas valorisante, cela permettrait d’y remédier un peu.

D’autre part, tout l’écosystème évolue très vite. Les chefs d’entreprise conduisent une réflexion à l’échelon national et pas simplement local.
Les techniques évoluent, les marchés évoluent, la France entame une phase de réindustrialisation… cela nécessite une réflexion permanente pour être pertinents sur le choix des entreprises.

Pour exemple, LORIMA qui a démarré par un petit atelier de résine de 3 salariés a pris peu à peu de l’importance. Ils ont développé leur activité autour des mâts en carbone pour les équipes de course jusqu’à ce que Airbus frappe à leur porte à la recherche de plasturgistes de haut niveau capables de faire de l’inclusion des matériaux composites carbone. Ils sont aujourd’hui sous-traitants d’Airbus.
Ils dépassent donc aujourd’hui l’activité de l’écosystème local.

Quid de la base aéronavale et de l’avenir de l’aéroport de Lorient?

Cette base est déterminante car elle fait vivre de nombreuses familles et représente un atout considérable pour le territoire, surtout depuis l’arrêt des lignes régulières d’avions de ligne.

Outre le fait qu’elle accueille périodiquement la formation sur Rafales et contrairement à d’autres aéroports, c’est l’armée qui entretient les pistes pour les besoins de ses activités de guerre et pas Lorient.

Cela représente donc une économie substantielle et cela permet d’être optimiste quant à l’avenir de l’aéroport à Lorient.

Le marché va sans nul doute changer, des charterisations vont se mettre en place avec des affrêtements d’avions.

Quimper ne pourra pas suivre si elle n’entretient pas ses pistes. Or l’entretien coûte 3 millions d’insuffisance d’actif tous les ans à la Région.

L’avantage de Lorient est donc que l’entretien de l’aéroport ne coûte pas cher car assuré en grande partie par l’armée.

L’objectif est de faire repartir certaines lignes, d’affréter des avions, sans inquiétude puisque l’aéroport est entretenu et avec l’avantage géographique d’être situé à équidistance de l’aéroport de Brest protégé par l’État au nom du principe de la continuité territoriale, l’aéroport de Rennes qui se développe et l’aéroport international de Nantes en développement également.
Lorient est donc en meilleure position que Quimper, trop proche de Brest.

Quid de l’avenir touristique de Lorient?

Nous pouvons être très optimistes. Nos atouts territoriaux sont nombreux.

Un gros travail est fait avec l’Office de Tourisme et différents opérateurs de l’Agglomération dont la Sellor qui gère l’outil touristique.

Jusqu’à il y a peu, Lorient n’était pas considérée comme une destination touristique et ne véhiculait pas une image positive. Elle était vue avant tout comme une cité ouvrière.

C’est très différent aujourd’hui.

Beaucoup a été fait au fil du temps pour changer cette image. La voile est un vecteur mais ce n’est pas le seul.

On peut citer les forges d’Inzinzac-Lochrist et leur patrimoine métallurgique mis en valeur dans un écrin de verdure avec un plan d’eau sur lequel on peut pratiquer le wakeboard et kneeboard.

On peut citer également le parc d’eau vive sur lequel la navigation fluviale va être rétablie et pour lequel des résidences touristiques sont à l’étude.

Les attentes touristiques ont changé; les séjours sont plus courts et les activités proposées doivent être nombreuses et diverses.

Lorient offre des possibilités très variées avec ses deux rivières sur lesquelles on peut faire du kayak et du tourisme fluvial et qui ne sont encore pas suffisamment valorisées et bien sûr avec la rade en elle-même et ses balades touristiques, son trait de côte et ses activités nautiques.

Les atouts sont là, reste à les mettre en musique avec une cohérence départementale.

Il faut se servir de notre proximité avec de grands sites touristiques tels que Pont-Aven et les alignements de Carnac, et avec les grands sites de la voile.
Lorient a par exemple été très porté par la semaine du Golfe et a la chance d’être dans un environnement très varié.

Reste toutefois à développer l’offre d’hébergement touristique.

Quid des communes situées outre-rade dont on parle peu?
On parle beaucoup de Larmor-Plage, Ploemeur et Guidel… Port-Louis, Locmiquélic ou Gâvres semblent oubliées dans la communication.

Lorient Agglomération intègre bien ces communes de l’autre côté de la rade et y investit beaucoup.

A Gâvres par exemple, après les travaux de protection de la Grande-Plage, elle investit dans les travaux de réaménagement du port et de ses quais, le port étant un port Sellor.

A Port-Louis également car il est le premier port d’accueil pour les gens qui entrent dans la rade de Lorient.

Après la réfection de son quai qui avait coûté 2 millions d’euros, Lorient Agglomération mène une grande réflexion pour valoriser davantage encore l’anse du Driasker, la plus belle de la rade, et sa citadelle, monument emblématique de la rade de Lorient.

Elle souhaite lui redonner son image pittoresque de voile ancienne par la mise en place et le développement d’un pôle de voiliers classiques qui continuent de naviguer et faire des régates, véritable patrimoine national.

Le musée de la Compagnie des Indes restera à Port-Louis et va être développé en partenariat avec le musée de la Marine, le projet de transfert à Lorient ayant été abandonné.

Lorient agglomération investit également beaucoup dans les bateaux et les équipements à terre qui permettent le trafic trans-rade.
Port-Louis et Locmiquélic deviennent en effet de plus en plus des quartiers de Lorient face à la raréfaction des logements à Lorient et la cherté du foncier à Larmor ou Ploemeur. On n’y est qu’à 10 mn de bateau de Lorient avec un foncier de qualité.

Quid du projet de thalasso à Larmor-Plage?

C’est un projet initié par Lorient Agglomération il y a quelques années déjà.

Elle a été confrontée à des questions de loi littorale et aux associations écologiques. Mais le SCoT dit qu’elle se situe sur un espace déjà urbanisé avec le centre nautique de Kerguelen, le centre de rééducation fonctionnelle de Kerpape et un certain nombre de maisons.

L’endroit avait été identifié comme pertinent, situé en proximité de la mer et dans un espace déjà urbanisé.

Le Conseil d’État a tranché en rappelant que le SCoT est pertinent et que c’est un projet structurant pour le pays de Lorient qui va générer entre 80 et 100 emplois avec ses 130 chambres.

Reste à refaire un permis de construire car les textes ont évolué mais ce centre de thalassothérapie se fera.

Comment expliquer la très bonne place de Lorient dans tous les classements des villes où il fait bon vivre?

Après la reconstruction, les gens qui s’installaient étaient frappés par le fait qu’il n’y avait pas de bourgeoisie installée à Lorient.
Nous étions dans la période de reconstruction des 30 Glorieuses où il fallait aller vite mais il ne s’est jamais installé à Lorient de véritable bourgeoisie terrienne propriétaire.

C’est l’esprit d’investissement portuaire qui a prévalu et qui a contribué au développement de la ville. Ça a donné à la ville cet esprit d’ouverture qui la singularise de villes comme Quimper ou Vannes par exemple.

Quand les gens arrivent à Lorient, ils se sentent bien accueillis et ne ressentent jamais de difficulté à s’intégrer.

D’autre part, quoiqu’en disent certains, la ville n’est pas moche malgré le fait qu’elle a été totalement reconstruite. Elle a son originalité avec ses résurgences d’art déco et les quelques vieux bâtiments qui ont pu être sauvés.
Ce n’est pas un modèle d’architecture mais cela ne vient en rien nuire à la qualité de vie des Lorientais.

Quelles sont les villes en France et dans le monde qui comptent autant d’atouts?
La mer d’abord et la proximité des iles magnifiques de Groix et des Glénans;
Une campagne magnifique ensuite avec des bois classés, des étangs, des forêts;
Sa situation proche des sites remarquables des Montagnes Noires enfin comme le Menez Hom ou le mont Saint-Michel de Brasparts.
Elle compte également un nombre très important d’évènements qui participent à l’animation de la ville et son attractivité.

Autant d’atouts pour attirer de nouveaux habitants qui y viennent pour se détendre, pour consommer mais aussi pour travailler.

Nous ne pouvons pas nier que nous avons été une ville industrielle faite de forges, de manufactures, de chantiers navals mais les mentalités changent et l’image de la ville évolue très vite grâce à une communication accrue sur l’attractivité du pays de Lorient.

Le pôle course au large a grandement fait évoluer l’image de la ville qui est aujourd’hui considérée comme un pôle d’excellence maritime.
Et nous bénéficions de toute la communication rédactionnelle faite sur les atouts de la ville, communication gratuite mais qui contribue fortement à faire évoluer l’image de la ville et du territoire.

Le revers est toutefois la hausse des prix du foncier et de l’immobilier.

En conclusion : Lorient peut être confiant pour son avenir!

Si on résume, Lorient dispose de nombreux atouts qui permettent d’être très optimistes quant à son avenir.

Dans les 50 ans à venir, 70% de la population mondiale habitera à 100 km du trait de côte pour des raisons climatiques et de qualité de vie.

La progression démographique de Lorient sera donc évidente; on peut d’ores et déjà l’e constater l’observer avec de plus en plus de personnes qui télétravaillent de Lorient, pour lesquelles la résidence secondaire devient résidence principale et qui apprécient l’exceptionnelle qualité de vie qu’offre le territoire : agglomération moyenne dans un environnement très diversifié, valorisé et protégé qui garde son humanité à 3 heures de Paris.

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